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vendredi 11 avril 2014

Témoignage d'IBMer : Jean Osselin

Je suis rentré le 26 décembre 1956.

Je venais des télécoms (où j’étais instructeur) et j’ai  retrouvé en collègues des anciens contrôleurs que j’avais eu comme élèves ! A l’époque, le recrutement était de 40% en provenance des télécoms,  40% de la SNCF (électrique signaux) et quelques autres individus, notamment un électricien qui débarquait de Bolivie !
La vie en secteur : j’ai commencé par avoir les écoles de perforations, ce n’était pas un cadeau, car en école de perforation on héritait de tout le matériel fatigué.



Je suis allé en clientèle sur le secteur de la Trinité : on était 2 pour 13 clients. De plus, on était au 4ème étage sans ascenseur – pour transporter 13 kg de machines, ce n’était pas pratique !
Côté anecdote, en clientèle : il y avait des gens spéciaux : l’adjointe du chef de service (un chef de service très massif) était envieuse et aguicheuse : je me souviens des grands bacs de cartes perforées dont une partie qui allait jusqu’à 1m60 de haut et d’autres en retrait par-dessus : il fallait monter sur le 1er pour prendre les 2ème. D’où le fameux «  qui n’avait pas vu les cuisses de Mme… » qui est resté.


Dans les années 60 – nouveau franc : il a fallu changer le caractère f ou « nf » de toutes les machines. On s’est payé toutes ces barres à remplacer. Acrobatie : si on loupait notre coup le ressort partait et on devait aller le récupérer ! Un mois très dur.


J’ai suivi les cours d’ordinateur scientifique 704. On changeait la couleur des lampes pour avoir une idée de la durée des lampes.


On a installé un 7090 à Genève : on s’est tous retrouvé un samedi soir, dimanche matin debriefing puis en rentrant j’étais d’équipe de nuit : j’avais travaillé de 8h du matin à 8h de l’autre matin : plus longue journée de travail ! On était 3 : un suisse, un allemand et moi : je ne me débrouillais pas en anglais et l’allemand et le suisse parlaient allemand entre les 2, je parlais en français avec le suisse et en espagnol avec l’allemand !


Il y a eu aussi le Strech : un super calculateur de l’époque qui est arrivé : De Gaulle voulait un super calculateur pour les calculs du CEA et il disait que les américains ne voulaient pas le laisser comme ça.
Le strech : c'est une machine que l’on alimentait en courant alternatif standard.
Après ordinateurs 360 – équipe premiers instructeurs : training d’anglais : on avait un moniteur qui nous faisait parler, des indications, des méthodes du MIT, il fallait être prêt à tout.
Pour anecdote, je leur ai expliqué comment on faisait une division en France, les instructeurs étaient bluffés.
J’ai donné des cours en anglais : ça avait été dur : une heure d’exposé – sorti de là j’étais lessivé : il y avait des italiens, anglais…


Je me suis occupé des programmes de diagnostiques : il y avait des transmissions d’informations.
J’ai été aiguillé vers les produits télécoms. J’ai écrit un livre interne IBM en France puis ça a été repris au niveau World Wide.
J’ai quitté l’inspection (1971) pour aller à la vente, où j’ai retrouvé des anciens collègues.
J’ai quitté la compagnie en 1987 – pour un total de 31 ans de compagnie



Source CARA

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